25 août

Saint Louis,
Roi de France


Enseignements à son fils

Prière à Saint Louis

Histoire de sa canonisation



Enseignements à son fils

Cher fils, je t'enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir.

Tu dois te garder de toutes choses que tu penseras devoir lui déplaire et qui sont en ton pouvoir, et spécialement tu dois avoir cette volonté que tu ne fasses un péché mortel pour nulle chose qui puisse arriver, et qu'avant de faire un péché mortel avec connaissance, que tu souffrirais que l'on te coupât les jambes et les bras et que l'on t'enlèvât la vie par le plus cruel martyre.

Si Notre Seigneur t'envoie persécution, maladie ou autre souffrance, tu dois la supporter débonnairement, et tu dois l'en remercier et lui savoir bon gré, car il faut comprendre qu'il l'a fait pour ton bien. De plus, tu dois penser que tu as mérité ceci (et encore plus s'il le voulait) parce que tu l'as peu aimé et peu servi, et parce que tu as fait beaucoup de choses contre sa volonté.

Si Notre Seigneur t'envoie prospérité, santé du corps ou autre chose, tu dois l'en remercier humblement, et puis prendre garde qu'à cause de cela il ne t'arrive pas de malheur causé par orgueil ou par une autre faute, car c'est un très grand péché de guerroyer Notre Seigneur de ses dons.

Cher fils, je t'enseigne que tu entendes volontiers le service de la sainte Église, et quand tu seras à l'église, garde-toi de perdre ton temps et de parler vaines paroles. Dis tes oraisons avec recueillement ou par bouche ou de pensée, et spécialement sois plus recueilli et plus attentif à l'oraison pendant que le corps de Notre Seigneur jésus Christ sera présent à la messe, et puis aussi pendant un petit moment avant.

Cher fils, je t'enseigne que tu aies le cour compatissant envers les pauvres et envers tous ceux que tu considéreras comme souffrants ou de cour ou de corps ; et selon ton pouvoir soulage-les volontiers ou de soutien moral ou d'aumônes.

Prends garde que tu sois si bon en toutes choses qu'il soit évident tu reconnaisses les générosités et les honneurs que Notre Seigneur t'a faits de sorte que, s'il plaisait à Notre Seigneur que tu aies l'honneur de gouverner le royaume, tu sois digne de recevoir l'onction avec laquelle les rois de France sont sacrés.

Cher fils, s'il advient que tu deviennes roi, prends soin d'avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c'est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu'il arrive, tu ne t'écartes de la justice. Et s'il advient qu'il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu'à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice.

Sois bien diligent de protéger dans tes domaines toutes sortes de gens, surtout les gens de sainte Église ; défends qu'on ne leur fasse tort ni violence en leurs personnes ou en leurs biens.

Cher fils, je t'enseigne que tu sois toujours dévoué à l'Église de Rome et à notre saint-père le Pape, et lui portes respect et honneur comme tu le dois à ton père spirituel.

Mets grande peine à ce que les péchés soient supprimés en ta terre, c'est-à-dire les vilains serments et toute chose qui se fait ou se dit contre Dieu ou Notre-Dame ou les saints : péchés de corps, jeux de dés, tavernes ou autres péchés. Fais abattre tout ceci en ta terre sagement et en bonne manière.

Cher fils, je te donne toute la bénédiction qu'un père peut et doit donner à son fils, et je prie Notre Seigneur Dieu Jésus-Christ que, par grande miséricorde et par les prières et par les mérites de sa bienheureuse Mère, la Vierge Marie, et des anges et et des archanges, de tous les saints et de toutes les saintes, il te garde et te défende que tu ne fasses chose qui soit contre sa volonté, et qu'il te donne grâce de faire sa volonté afin qu'il soit servi et honoré par toi ; et puisse-t-il accorder à toi et à moi, par sa grande générosité, qu'après cette mortelle vie nous puissions venir à lui pour la vie éternelle afin de le voir, aimer et louer sans fin. Amen.



Prière à Saint Louis

Sire le Roi,
qui envoyiez vos plus beaux chevaliers
en escoutes à la pointe de l'armée chrétienne,
daignez vous souvenir d'un fils de France
qui voudrait se hausser jusqu'à vous
pour mieux servir sire Dieu et dame sainte Eglise.
Donnez-moi du péché mortel
plus d'horreur que n'en eut Joinville qui pourtant fut bon chrétien,
et gardez-moi pur comme les lys de votre blason.
Vous qui teniez votre parole, même donnée à un infidèle,
faites que jamais mensonge ne passe ma gorge,
dût franchise me coûter la vie.
Preux inhabile aux reculades,
coupez les ponts à mes feintises,
et que je marche toujours au plus dru.
O le plus fier des barons français,
inspirez-moi de mépriser les pensées des hommes
et donnez-moi le goût de me compromettre
et de me croiser pour l'honneur du Christ.
Enfin, Prince, Prince au grand coeur,
ne permettez pas
que je sois jamais médiocre,mesquin ou vulgaire,
mais partagez-moi votre coeur royal
et faites qu'à votre exemple je serve à la française, royalement.
Ainsi soit-il.



Histoire de sa canonisation

Lorsqu'on apprit que le saint roi Louis IX[1] avait rendu son dernier soupir sous les murs de Tunis[2], le 25 août 1270[3], le conclave de Viterbe n'avait toujours pas élu de successeur à Clément IV[4], mort le 29 novembre 1268. Le doyen du Sacré Collège, Eudes de Châteauroux, cardinal-évêque de Tusculum (Frascati)[5], informé personnellement des circonstances de la mort du roi de France que lui confirma une lettre de Thibaud de Champagne[6] (datée du 24 septembre 1270), mit en deuil toute la Chrétienté.

La dépouille du Roi avait déjà été divisée. L'armée avait exigé de conserver, parmi les combattants qui restaient en Afrique, le cour du Roi, dont on ne sait trop ce qu'il devint par la suite. Sur le chemin du retour, commencé le 31 août 1270 sur la nef Porte-Joie, ses entrailles furent déposées, près de Palerme, à la cathédrale de Monreale[7], selon les vœux de son frère, Charles d'Anjou[8], roi de Sicile, arrivé au camp de Tunis après la mort de son frère. Les ossements, bouillis et renfermés dans des outres de cuir, furent ramenés par son fils, Philippe III le Hardi[9], à Paris où ils arrivèrent, le 21 mai 1271, après avoir traversé l'Italie, franchi les Alpes au Mont-Cenis, passé par la Savoie, le Dauphiné, le Lyonnais, la Bourgogne et la Champagne. Un service solennel fut célébré, dès le lendemain de l'arrivée (veille de la Pentecôte), à Notre-Dame de Paris et s'acheva par l'inhumation à l'abbaye royale de Saint-Denis, nécropole des rois de France depuis les Mérovingiens. Tout au long de ce voyage, avaient déjà été opérés plusieurs miracles qui se multiplièrent au tombeau du Roi où les pèlerins et les malheureux se pressaient si nombreux que l'abbé de Saint-Denis, Matthieu de Vendôme, dut organiser un service d'ordre confié à un anglais, Thomas de Histon.

Le conclave de Viterbe[10], après trente-quatre mois de débats, se rendant aux suggestions de saint Bonaventure, élit enfin, le 1° septembre 1271, bien qu'il ne fût ni cardinal, ni prêtre et même absent d'Europe, puisqu'il accompagnait alors le futur roi Edouard I° d'Angleterre[11] en Terre Sainte, Thealdo Visconti, chanoine de Lyon et archidiacre de Liège, qui prit le nom de Grégoire X[12].

A peine arrivé à Viterbe et comme premier acte de son pontificat, Grégoire X écrivit à dominicain Geoffroy de Beaulieu[13] qui avait été le confesseur de Louis IX et l'avait assisté dans ses derniers moments (4 mars 1272). Geoffroy de Beaulieu répondit au Pape par un petit livre de cinquante-deux chapitres : Vita et sancta conversatio piae memoriae Ludovici quondam regis Francorum où, après avoir démontré comment l'éloge du roi Josias convenait au roi Louis, il plaidait pour qu'il fut inscrit au nombre des saints[14]. Grégoire X s'entretint avec Philippe III de la canonisation de Louis IX, lors de la préparation du deuxième concile ocuménique de Lyon, en mars 1274.

De nombreuses suppliques[15] furent depuis adressées au Pape et au Sacré Collège en si grand nombre que Grégoire X chargea son légat en France, Simon de Brie, cardinal de Sainte-Cécile et ancien garde des Sceaux de France, de procéder à une enquête secrète dont les résultats parvinrent à la Curie alors que Grégroire X venait de mourir à Arezzo, le 10 janvier 1276.

Aucun des trois papes qui, en moins d'un an et demi, se succédèrent, après Grégoire X[16] n'eut le temps de s'occuper de la canonisation de Louis IX et il fallut attendre que Nicolas III Orsini fût élu, le 25 novembre 1277, pour que, malgré son opposition politique à Charles d'Anjou, les travaux reprissent par une enquête publique confiée au cardinal légat Simon de Brie, (30 novembre 1278) qui se fit assister des provinciaux franciscains et dominicains de France, de l'archidiacre de Melun et du grand prieur de Saint-Denis. Les résultats furent communiqués pour examen aux cardinaux Gérard et Jourdain, mais Nicolas III mourut le 22 août 1280.

Le conclave, réuni de nouveau à Virterbe, élut pape, le 22 février 1281, le cardinal Simon de Brie qui prit le nom de Martin IV. Vint de France, signée par les archevêques de Reims, de Rouen, de Sens et de Tours et des évêques de Beauvais, de Langres, de Châlons, de Laon, de Noyon, de Senlis, d'Evreux, de Paris; de Troyes et de Meaux, une nouvelle supplique, portée par les évêques de Chartres et d'Amiens. Martin IV entendait bien faire avancer la canonisation de Louis IX, mais ne voulait en aucun cas passer outre les règlements ecclésiastiques, ce qu'il écrivit d'Orvieto aux évêques de France, le 23 décembre 1281, en leur annonçant qu'une nouvelle enquête était confiée à l'archevêque de Rouen (Guillaume de Flavacourt), à l'évêque d'Auxerre (Guillaume de Grez) et à l'évêque de Spolète (Roland de Parme). Les trois commissaires qui avaient reçu du Pape des instructions très précises, siégèrent, selon ses ordres, à l'abbaye royale de Saint-Denis où ils entendirent, enregistrés par trois notaires : trois cent trente témoignages sur les miracles dont ils ne retinrent qu'une soixantaine (mai-juin 1282) et trente-huit témoignages sur la vie (12 juin - 20 août 1282). Les dossiers furent transmis en mars 1283 à Martin IV qui créa une commission de trois cardinaux dont, une fois encore, les travaux furent interrompus par la mort du pontife qui survint le 28 mars 1285 à Pérouse.

Malgré l'action continuelle de l'ancien archidiacre de Melun, le franciscain Jean de Samois, ancien commissaire aux côtés de Simon de Brie, devenu pénitencier pontifical, la cause n'avança guère sous le pontificat d'Honorius III (1285 - 1288), en dépit des nombreuses suppliques venues de France.

Nicolas IV, élu à Rome le 15 février 1288, désigna une nouvelle commission de trois cardinaux, mais mourut avant la fin des travaux (4 avril 1292) que ne fit pas reprendre Célestin V, élu le 5 juillet 1294, qui abdiqua le 13 décembre suivant.

Benoît Caetani, cardinal au titre des Saints-Sylvestre-et-Martin, membre de la dernière commission pontificale, fut élu pape par le conclave de Naples (24 décembre 1294) et prit le nom de Boniface VIII. Il fit terminer les travaux de la commission[17] à laquelle il avait participé et décida de canoniser Louis IX. Boniface VIII annonce sa décision, à Orvieto où il résidait, le 4 août 1297, la ratifie dans l'église des Franciscains de la ville, le 11 août suivant, après quoi il fait rédiger la bulle Gloria laus qui proclame saint Louis confesseur de la foi.



[1] Louis IX, fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, né le 25 avril 1214, succède à son père le 8 novembre 1226 (sacré à Reims le 29 novembre 1226) sous la tutelle de sa mère. Déclaré majeur le 25 avril 1236. Marié à Sens, le 27 mai 1234, avec Marguerite de Provence, fille de Raymond-Bérenger IV, comte de Provence, dont naissent onze enfants (trois morts en bas âge).

[2] Embarqué à Aigues-Mortes le 2 juillet 1270, Louis IX arrive en Sardaigne le 8, complète son ravitaillement et part pour Tunis, le 15 ; arrivé devant Tunis le 17 juillet, il débarque le lendemain ; le 24, les croisés prennent le château de Carthage. Une épidémie de dysenterie frappe l'armée et, avant d'emporter saint Louis, emporte son fils Jean-Tristan, comte de Valois, de Crecy et de Nevers (3 août 1270).

[3] Le samedi 23 août, il demande l'extrême-onction qu'il reçoit en récitant les sept psaumes de la pénitence ; de quinze heures, le dimanche, au début de l'après-midi du lundi, il ne cesse de prier pour son peuple et répète souvent : Dieu, sois le sanctificateur et le gardien de notre peuple ! Le lundi 25 août, à neuf heures du matin, il avait demandé à être étendu sur un lit couvert de cendres, il croisa les mains sur la poitrine ; vers midi il dit : J'entrerai dans ta demeure, j'irai t'adorer dans ton temple ; à trois heures, il rendit l'esprit.

[4] Guy Foulques, né à Saint-Gilles-sur-Rhône vers 1195, fut élu à Pérouse le 5 février 1265. Fils d'un juge, il fit des études de droit à Paris et devint conseiller juridique de Louis IX. Il se maria et eut deux filles. Veuf, il entra dans les ordres et devint successivement archidiacre du Puy, évêque du Puy (1257) et archevêque de Narbonne (1259). Créé cardinal et évêque de Sabine par Urbain IV (décembre 1261), il fut envoyé comme légat en Angleterre (novembre 1263) pour soutenir Henri III (1216-1272) contre ses barons. Elu pape alors qu'il était absent.

[5] Originaire de Châteauroux (Berry), il vient faire ses études à Paris au début du XIII° siècle et, vers 1230, exégète et théologien, il est un des prédicateurs les plus célèbres de la capitale. Chanoine, chancelier de l'Eglise puis de l'université de Paris (1238), il est créé cardinal-évêque de Tusculum par Innocent IV, le 28 mai 1244. Présent au concile de Lyon (1245) ; il réforme les chapitre de Sens (1245) et de Meaux (1246) ; il est nommé légat en Terre Sainte (25 avril 1248), il remet, à Saint-Denis, l'étendard, le bourdon et la besace à saint Louis (15 mai 1248) et part en croisade avec lui ; rentré de Palestine en 1254, il se fixe à Rome ; il participe à l'élection d'Urbain IV (1261), il est légat à Limoges (1264), il assiste à l'érection de la nouvelle église Sainte-Claire d'Assise (1266). Il meurt le 25 janvier 1273 à Orvieto et est inhumé au couvent des Dominicains.

[6] Thibaut V, comte de Champagne et roi de Navarre, épouse Isabelle, fille aînée de saint Louis (1255). Il suit saint Louis à Tunis et meurt au retour (1271).

[7] Hameau d'origine arabe devenu une réserve de chasse pour les rois normands, Monreale, à sept kilomètres de Palerme, prit une telle importance que Guillaume II y fit construire, entre 1172 et 1176, une cathédrale, Santa Maria Nuova, où se mélangent des éléments romains, byzantins, arabes et nordiques.

[8] Charles I°, né en 1220, comte d'Anjou après la mort de son père (1226), il acquit la Provence par son mariage avec Béatrix, fille de Raymond-Bérenger (1245) ; prend une part brillante à la septième croisade et y fut fait prisonnier avec saint Louis. Accepte la couronne de Sicile qui lui est offerte par les papes Urbain IV et Clément IV (1264). Mort en 1285.

[9] Fils de saint Louis et de Marguerite de Provence, Philippe III le Hardi naquit à Poissy vers 1245. Son frère aîné, Louis, étant mort en 1260, il succéda à son père (25 août 1270) et fut sacré à Reims le 15 août 1271. De son mariage avec Isabelle d'Aragon (1247-1271) lui naquirent trois fils (Louis qui mourut en 1276, Philippe IV le Bel et Charles de Valois) et de son mariage avec Marie de Brabant (1260-131) lui naquirent Louis, comte d'Evreux qui sera roi de Navarre (mort en 1319) et Marguerite qui sera reine d'Angleterre. Philippe III le Hardi mourut à Perpignan le 5 octobre 1285.

[10] Les cardinaux, réunis à Viterbe, se disputèrent pendant près de trois ans au sujet de son successeur ; ils étaient divisés autant par des rivalités humaines que par leurs attitudes diverses envers Charles I°, comte d'Anjou, désormais roi de Sicile (1266-1285), mais rival du Hohenstaufen par son entreprise sur le centre et le nord de l'Italie. À mesure que l'indignation populaire montait, les autorités civiles, pour hâter une décision, commencèrent par enfermer les cardinaux dans le palais pontifical, puis ils en démolirent le toit et menacèrent de les affamer. Enfin, ayant délégué le choix à une commission de six membres, les cardinaux élurent Thealdo Visconti.

[11] Fils d'Henri III, né en 1239, mort en 1307, il devint roi d'Angleterre en 1272.

[12] Né vers 1210 à Plaisance, de famille noble, il avait été pendant des années au service du cardinal Jacques de Préneste. ll contribua à l'organisation du premier concile de Lyon (1245), il accompagna le cardinal Ottobono dans sa mission en Angleterre (1265) et devint le confident des familles royales française et anglaise. Entre 1248 et 1252 il étudia à Paris, où il connut les grands théologiens Thomas d'Aquin et Bonaventure. Ayant appris son élection a Acre, il parvint à Viterbe (10 février 1272) ; il se rendit alors à Rome, où aucun de ses deux predécesseurs n'avait mis le pied, et, après avoir été ordonné prêtre, il fut sacré à Saint-Pierre (27 mars).

[13] Dominicain bourguignon, formé au couvent de Rouen, est confesseur de saint Louis qu'il accompagne pendant la croisade d'Egypte (1247-1248), pendant la captivité et pendant le voyage en Palestine. Philippe III le charge, avec son confrère Guillaume de Chartres, de porter en France la nouvelle de la mort de saint Louis. Il meurt le 10 janvier 1273. On conserve de lui deux sermons.

[14] Geoffroy de Beaulieu étant mort avant d'avoir achevé son oeuvre, le livre est terminé par son confrère Guillaume de Chartres.

[15] On conserve les suppliques des évêques de la province de Reims - juin 1275 - et de la province de Sens - juillet 1275 - et celle des Dominicains de la province de France - septembre 1275.

[16] (Innocent IV, mort au Latran le 28 juin 1276 ; Adrien V, mort à Viterbe le 18 août 1276 ; Jean XXI, mort à Viterbe le 20 mai 1277)

[17] De tous ces dossiers qui firent dire au pape Boniface VIII que dans cette affaire, on aura gratté plus de parchemins que ne pourrait en porter un âne, il ne reste guère que des fragments de la dépositions de Charles d'Anjou, le texte des Enseignements que saint Louis laissa à Philippe III, le récit de Joinville et cinq pièces relatives aux miracles.