7 février

Saint Richard

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Saint Richard


Cela s'est passé un 7 février:


Notre-Dame des eaux

Notre-Dame d'Avesnières



Saint Richard

Le 7 février, dans l'église Saint-Fridien de Lucques (Italie) où se trouve son tombeau, on célèbre la fête du saint roi Richard en raison des nombreux miracles qui y furent accordés par son intercession.

Richard, roi des Saxons occidentaux, époux d'une parente de saint Boniface, fut dépossédé de ses états, à moins qu’il n’abdiquât volontairement. Toujours est-il que, laissant sa fille, Walburge, en Angleterre, il embarqua, avec ses deux fils, Winebald et Willibald, à Hamble-Haven pour aller en pèlerinage à Rome. On mentionne souvent leur passage en France, singulièrement à Rouen ; en février 722, ils arrivèrent à Lucques où le roi Richard mourut subitement.

Le roi Richard est généralement représenté debout, revêtu de ses insignes ; à ses pieds, sont disposés sa couronne, un collier, un livre et, souvent, un chapelet. Il arrive qu'on le montre en habit de pèlerin, guérissant un estropié, ou encore se livrant aux travaux de labourage, voire entouré de ses deux fils : saint Winebald (Winebaud), fêté le 18 décembre, qui devint abbé de Heindenheim et saint Willibald (Guilbaud), fêté le 7 juillet, qui devint évêque de Eischtœdt. Sa fille, sainte Walburge (Gauburge), qui était restée en Angleterre, passa en Allemagne sur les instances de saint Boniface et de son frère Willibald ; elle devint la première abbesse de Heidenheim ; elle est fêtée le 25 février.

L'Eglise fait mémoire, au 6 février, d'un autre roi, d'un autre royaume des Saxons occidentaux (Wessex), contemporain de saint Richard mais plus célèbre que lui, le saint roi Ina ; grâce aux récits de Guillaume de Malmesbury et de Henri Huntington, a laissé le souvenir d'un illustre guerrier, sage législateur et grand bienfaiteur de l'Eglise. Après les lois du royaume de Kent, on lui doit le plus ancien spécimen de la législation anglo-saxonne. Il abdiqua, après trente-sept ans de règne, en 725 et s'en fut habiter à Rome où il mourut. L'ancienne Angleterre connut des saints rois martyrs : Edwin (Northumbrie, + 632), Sigebert (Est-Anglie, + vers 635), Oswald (Northumbrie, + 643), Oswin (Deira, + 651), Anna (Est-Anglie, + 654), Alfwold (Northumbrie, + 789), Ethelbert (Est-Anglie, + 794), Edmond (Est-Anglie, + vers 870), Edouard le Martyr (+ 978) ; l'ancienne Angleterre connut aussi des saints rois confesseurs : Ethelbert (Kent, + 614), Sebbe (Essex, + 693), Ethelred (Mercie, + 704), Ceolwulf (Northumbrie, + 737), Edgard (Wessex, + 975), Edouard le Confesseur (+ 1066).



Notre-Dame des Eaux

En 1032, sous le règne d’Henri I°, à la Membrolle, dans l’archidiocèse de Tours, on trouva dans un saule, au bord des eaux, une statuette de la Vierge que l’on baptisa Notre-Dame des Eaux. On construisit une chapelle puis, pour la desservir, un prieuré de bénédictins dépendant de l’abbaye de Marmoutier. Comme on invoquait particulièrement Notre-Dame des Eaux au temps de sécheresse, l’année 1789 vit accourir un grand nombre de pèlerins. La statuette fut sauvée des révolutionnaires par Bonaventure Loiseau et, en 1846, M. Dupont, le saint homme de Tours, en fit reprendre la vénération. La comtesse de Nanteuil réédifia à ses frais la chapelle, que Mgr Morlot bénit, le 7 février 1856 ; trois ans plus tard, Mgr. Guibert érigeait Notre-Dame des Eaux en paroisse. Le 2 juin 1870, un pèlerinage de plus de trois mille personnes rappela celui de 1789 par sa piété et le résultat qu'il obtint. La sécheresse désolait la Touraine; Sept paroisses étaient là, officiellement représentées. Notre-Dame des Eaux exauça leur prière ; les cieux se couvrirent de nuages, et les sillons, à demi brûlés, de moissons abondantes.



Notre-Dame d'Avesnières

Guy II, comte de Laval (mort en 1067), passant sur le pont qui enjambait la Mayenne au pied de son château, tomba avec sa monture et, se voyant perdu, se recommanda à la Vierge Marie. Ramené mystérieusement sur le rivage, il faisait une prière de reconnaissance quand, dans les branches d’un chêne, la Sainte Vierge lui apparut. Il construisit une chapelle, appelée Notre-Dame d'Avesnières, et un monastère de religieuses où entrèrent ses filles. Les pèlerins accourent en nombre et la chapelle, plusieurs fois agrandie, fit place à une basilique achevée par le comte Guy V de Laval, arrière-petit-fils du fondateur. La basilique, détruite par les anglais qui dispersèrent les religieuses (1429), fut relevée, devint église paroissiale et les pèlerinages reprirent Au dix-huitième siècle, alors qu’une épidémie bovine ravageait leur paroisse, les habitants de Bonchamp, obtinrent la cessation du fléau, à la suite d'une procession qu’ils firent, le 7 février 1749, à Notre-Dame d'Avesnières. Les révolutionnaires ne détruisirent pas Notre-Dame d'Avesnières qui, après avoir vu sous ses murs une des plus grandes victoires vendéennes (25 octobre 1793) et quatorze prêtres fusillés (21 janvier 1794), fut définitivement rendue au culte (4 mai 1800). La cérémonie du couronnement de Notre-Dame d'Avesnières eut lieu le 8 mai 1860, sous la présidence de l'archevêque de Tours, de quatre autres prélats et de l'évêque diocésain qui bénit et déposa, au nom du Pape, la couronne sur le front de Notre-Dame d'Avesnières.