Sainte Marie, Mère de Dieu

Evangile

Suite du saint Évangile de notre Seigneur
Jésus-Christ selon Saint Luc (II, 16-21).

Quand les bergers arrivèrent à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s'étonnait de ce que racontaient les bergers[1]. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu'ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.

Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision[2], l'enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l'Ange lui avait donné avant sa conception.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Allons donc à la véritable Bethléem, la maison du Pain, où nous trouverons, régnant sur le trône de son Père, celui que les bergers ont trouvé dans la Crèche, poussant des vagissements. En le voyant, ils le reconnurent par tout ce qui leur avait été dit de lui : avec amour recueiloons tout ce qui nous est dit du Sauveur ; et avec eux, nous reconnaîtrons dans le petit enfant de la Crèche le Dieu dont les saintes Ecritures nous ont prédit les anéantissements ; nous retrouverons Marie dans la virginale beauté de l’Eglise, et Joseph dans la virile assemblée des docteurs (S. Bède le Vénérable : commentaire de l’évangile selon saint Luc).

[2] Il a voulu honorer la circoncision qui avait été instituée pour préparer son avènement. Il voulait que son peuple ne pût invoquer contre lui aucune excuse et ne pût pas le repousser, puisqu’ il était devenu l’un de ses membres et avait pratiqué toutes ses observances. Il voulait affirmer la vérité de sa chair contre ceux qui voudraient la nier, affirmer qu’il y a en lui deux éléments, la chair et la divinité, et que cette chair il ne l’a pas apportée du ciel, mais qu’il l’a reçue du peuple qu’il était venu sauver (S. Epiphane de Salamine : Hæreses XXX 28).

En se soumettant, lui le législateur, aux lois qu’il a lui-même portées, il élève nos pensées à des mystères que Paul le docteur sublime, nous révèle : Lorsque nous étions enfants, nous étions assujettis aux Eléments du monde ; mais lorsque vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils né d’une femme, né sous la Loi, pour racheter ceux qui étaient sous la Loi, pour que nous recevions l’adoption. Il voulut par son obéissance volontaire réparer la désobéissance d’Adam ; car comme par la désobéissance d’un seul la multitude est devenue pécheresse, par l’obéissance d’un seul la multitude sera constituée juste. Pour nous il est mort, pour nous il est ressuscité, pour nous il a été circoncis. Il est mort pour nous faire mourir avec lui ; il est ressuscité pour nous faire ressusciter avec lui ; il a voulu être circoncis pour nous affranchir de la servitude et nous amener à la liberté des enfants de Dieu et à la vie nouvelle. Car il y avait trois choses dans la circoncision : elle distinguait les enfants d’Abraham des autres peuples ; elle était la figure du baptême qui nous fait entrer au nombre des enfants de Dieu ; elle figurait la vie nouvelle de celui qui a reçu le baptême et qui doit, avec le glaive tranchant de la foi et de la mortification chrétienne, délivrer son cœur de toutes les passions et de tous les troubles des sens (S. Cyrille d’Alexandrie : commentaire de l’évangile selon S. Luc).