Lecture de la deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Romains, (XV, 4-9)¹

Frères, tout ce que les livres saints ont dit avant nous est écrit pour nous instruire, afin que nous possédions l'espérance grâce à la persévérance et au courage que donne l'Écriture.

Que le Dieu de la persévérance et du courage vous donne d'être d'accord entre vous selon l'esprit du Christ Jésus. Ainsi, d'un même cœur, d'une même voix, vous rendrez gloire à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu, vous qui étiez païens. Si le Christ s'est fait le serviteur des Juifs, c'est en raison de la fidélité de Dieu, pour garantir les promesses faites à nos pères ; mais je vous le déclare : c'est en raison de la miséricorde de Dieu que les nations païennes peuvent lui rendre gloire ; comme le dit l'Ecriture : « Je te louerai parmi les nations, je chanterai ton nom. »

Textes liturgiques © AELF, Paris

¹ On peut relever trois aspects dans cet extrait de l’épître de saint Paul aux Romains qu'il faut remettre dans un contexte plus large, notamment les chapitres XIV et XV où l’Apôtre exhorte à la bonne entente dans la communauté. Saint Paul affirme l’utilité de l'Ancien Testament qui n'est pas périmé mais qui, tou au contraire, permet aux chrétiens de tenir bon dans les épreuves et les difficultés ; il leur redonne l’Espérance en remettant sous leurs yeux les promesses de Dieu. Saint Paul recommande la prière de bénédiction pour l'entente mutuelle : il demande à Dieu dont les chrétiens attendent la force pour tenir bon, qu'il leur accorde « d'être d'accord » entre eux « selon l'Esprit du Christ », qu'au cœur de leurs divergences ils vivent une certaine unité qui soit de l'ordre de la charité et qui leur permette de rendre à Dieu la louange qu'il attend d'eux. Enfin, saint Paul invite les chrétiens à imiter l'accueil du Christ : quelles que soient les divergences d’opinions, ils ont à s’accepter comme frères parce qu’ils appartiennent tous au Christ qui les a tous accueillis, circoncis et païens.