16 octobre Sainte Marguerite Marie Alacoque Sainte Hedwige Dédicace de la basilique du Mont Saint Michel Anniversaire de l'élection du Pape Jean-Paul II 22 juillet 1648 : Naissance de
sainte Marguerite-Marie. Ce divin Coeur est un abîme de bien où les pauvres doivent abîmer leurs nécessités ; un abîme de joie où il faut abîmer toutes nos tristesses ; un abîme d'humiliation pour notre orgueil, un abîme de miséricorde pour les misérables, et un abîme d'amour où il nous faut abîmer toutes nos misères. Dites dans chacune de vos actions : " Mon Dieu, je vais faire ou souffrir cela dans le Sacré Coeur de votre divin Fils et selon ses saintes intentions que je vous offre pour réparer tout ce qu'il y a d'impur ou d'imparfait dans les miennes. " Et ainsi de tout le reste. Ne nous troublons pas, car les troubles ne servent qu'à augmenter notre mal. L'Esprit de Dieu fait tout en paix. Recourons à Lui avec amour et confiance, et il nous recevra entre les bras de sa miséricorde. Vous demandez quelque courte prière pour lui témoigner votre amour ; pour moi je n'en connais point d'autre et n'en trouve point de meilleur que ce même amour, car tout parle quand on aime, et même les plus grandes préoccupation sont des preuves de notre amour. A la vérité, je crois que tout se change en amour, et une âme qui est une fois embrasée de ce feu sacré, n'a plus d'autre exercice ni d'autre emploi que d'aimer en souffrant. Le Seigneur ne fait sa demeure que dans la paix d'une âme qui aime fortement de se voir anéantie, pour demeurer comme toute perdue dans l'amour à son abjection. Vous ne trouverez de paix ni de repos que lorsque vous aurez tout sacrifié à Dieu. Ne nous troublons pas, car les troubles ne servent qu'à augmenter notre mal. L'Esprit de Dieu fait tout en paix. Recourons à Lui avec amour et confiance, et il nous recevra entre les bras de sa miséricorde. La sainteté d'amour donne à l'âme un désir si ardent d'être unie à Dieu qu'elle n'a de repos ni jour ni nuit ... Dieu se faisant voir à l'âme et lui découvrant les trésors dont il l'enrichit et l'ardent amour qu'il a pour elle. Sainte Marguerite-Marie Alacoque Née vers 1179, sainte Hedwige était l’un des huit enfants[1] du de Berthold IV, comte de Diesseu-Andechs (Bavière) qui, à partir de 1180, fut prince titulaire de Méranie (Istrie) ; elle était née du son second mariage de son père, conclu après 1176 avec Agnès, fille du margrave de Misnie, Dedon V de Rochlitz. Comme fille aînée, selon la coutume d'alors, elle reçut le nom de sa grand-mère. Son éducation, commencée à Andechs sur le lac Ammer (Ammersee) où se trouvait le château familial, se poursuivit au monastère des bénédictines de Kitzingen sur le Main (diocèse de Wurtzbourg) où elle reçut une bonne formation intellectuelle pour l'époque, ainsi qu'une éducation religieuse soignée. Les mœurs et la langue slaves n'étaient pas étrangères à la famille d'Hedwige, étant donné leurs biens situés en territoires slaves, les mariages des souxerains de Misnie avec les Piast, et les contacts des Andechs avec des Slaves du Sud. Par suite des changements politiques dans les Balkans, le mariage projeté d'Hedwige avec Toljen Nemanicz, fils du comes serbe Miroslaw, ne put se réaliser. Vers 1190, Hedwige, alors âgée de 12 ans, fut envoyée à Wroclaw, à la cour de prince Boleslas Wysoki (Boleslas le Haut) dont elle devait épouser le fils, Henryk Brodaty[2] (Henri le Barbu). Cette union devait procurer à l'Empereur un nouveau partisan et, en même temps, porter les souverains de la Bohême et de la Hongrie, apparentés avec les Piast de la lignée silésienne, à quitter la coalition de Welfowie, hostile à l'Empereur. La date précise et le lieu de la cérémonie du mariage d'Hedwige avec Henri le Barbu ne sont pas connus. La première dizaine d'années de son séjour en Pologne s'écoula sous le signe de la vie de famille et de cour. Elle mit au monde sept enfants, dont quatre moururent en bas âge[3]. A la cour de Silésie régnaient les coutumes polonaises. Hedwige fut entourée de Polonais, bien qu’il ne manquât sûrement pas de demoiselles d'honneur et d'hommes d'Église venus de sa patrie. Après la mort de ses frères et de son père, Henri le Barbu, comme unique successeur, accéda au pouvoir en 1202. Hedwige devint alors duchesse de Silésie. Profondément enracinée dans ce milieu, s'étant familiarisée avec la langue, ayant appris à connaître le pays et ses habitants, elle ne resta pas sans exercer une influence sur l'activité de son mari. Elle prêta son appui à des projets politiques de celui-ci et, par l’intermédiaire de ses frères et sœurs, elle lui facilita des contacts internationaux. On trouve aussi des marques de ses initiatives et d’actions autonomes. En 1229, quand à la suite de la lutte avec Conrad Mazowiecki pour le trône de Cracovie, Henri le Barbu fut fait prisonnier, Hedwige joua le rôle d'intermédiaire et obtint la libération de son mari. Les négociations furent confirmées par le contrat conjugal prévoyant le mariage de ses deux petites-filles avec les fils de Conrad. Non sans son initiative, sa fille Gertrude fut fiancée à Otto Wittelsbach, et les filles du roi de Bohême, Anne et Agnès, devinrent ses belles-filles. Des effets durables de sa collaboration avec son mari se manifestent à travers de nombreuses fondations d'églises, faites dans le cadre du processus d’aménagement de nouvelles bourgades en Silesie. La plus célèbre fondation ducale en Silésie fut le monastère des cisterciennes de Trzebnica (en allemand, Trebnitz), fondé en 1202 à l'initiative d'Hedwige. Son frère Ekbert, évêque de Bamberg, y envoya un groupe de moniales du monastère de la Vierge Marie et Saint-Théodore à Bamberg, avec Petrissa, ancienne éducatrice d'Hedwige, comme première abbesse de Trzebnica. Richement dotée par Henri le Barbu, l'abbaye commença vite à rayonner une intensense vie religieuse. A partir de 1208, elle se peupla de religieuses polonaises ; en 1212, la fille d'Hedwige, Gertrude, devint cistercienne à Trzebnica et, avant 1232, elle en fut nommée abbesse. Les démarches d'Hedwige amenèrent en 1218 à faire admettre l'abbaye de Trzebnica comme premier monastère féminin dans l`Ordre de Cîteaux. La dot importante dont Hedwige disposait librement, constituée par les domaines de Zawon et de Jawon et par la châtellenie de Wlen, lui permirent d'organiser un hôpital ambulant auprès de la cour, destiné aux pauvres, d'entretenir un hôpital pour les lépreux à Sróda, ainsi que d'organiser un hospice. Dans ses domaines, elle réduisit les redevances des paysans, faisant des provisions qui permirent de supporter plus facilement les calamités dues aux inondations et à la famine (1221-1222). Elle influença les décisions de son mari en adoucissant souvent ses jugements, ce qu’elle concevait aussi comme son devoir envers le pays. Des événements pénibles vécus en 1208-1213 (la succession des décès de ses enfants[4], des adversités touchant sa lignée, l'exil de ses frères et, surtout, l'assassinat de sa sœur Gertrude, reine de Hongrie), augmentèrent chez Hedwige l'esprit d'expiation et le désir de consacrer sa vie à des actes de charité. Après vingt années d'union, Hedwige obtint de son mari le consentement à la séparation, confirmée par un vœu solennel. Dès ce moment, elle résida au monastère de Trzebnica, partageant avec les religieuses les devoirs résultant de la règle. Elle prit l'habit cistercien, mais elle ne fit pas de vœux monastiques, même après la mort d'Henri le Barbu, inspirée sûrement par la volonté de disposer librement de ses biens. La renommée de la sainteté de sa nièce Élisabeth de Thuringe (morte en 1231, canonisée en 1235) et la spiritualité franciscaine l'incitaient à multiplier des pratiques expiatoires, à soigner les malades, à entourer de soins les prisonniers et les pauvres. Au-delà de la dévotion pour le Christ, elle avait un culte particulier pour la Mère de Dieu, ne se séparant jamais de sa petite statuette gothique. De son goût pour la liturgie témoignent de précieuses reliques : le Psautier de Trzebnica[5], enluminé et les « Offices de sainte Hedwige[6].» L'invasion des Tartares en 1241, au cours de laquelle périt son fils Henri le Pieux (Henryk Pobozny)[7], dans la bataille de Legnica (Liegnitz), fut vécue par Hedwige à Krosno sur l'Odra, ensemble avec les moniales et sa belle-fille. Epuisée par son activité caritative et par une rigoureuse ascèse qui de son vivant déjà lui assurèrent un grand prestige, Hedwige mourut à Trzebnica en octobre 1243. En se basant sur la date de l’anniversaire célébré au monastère de Trzebnica encore avant sa canonisation, on admet comme date précise de sa mort au 14 octobre. Après la mort d'Hedwige, son culte se propagea vite et des foules toujours plus grandes affluèrent auprès de sa tombe à Trzebnica, venant de Silésie, de Grande-Pologne, de Poméranie, de Lusace et de Misnie. La demande de canoniser Hedwige, présentée par sa fille Gertrude, abbesse de Trzebnica, et par l’épiscopat polonais, fut appuyée par des princes polonais et par le roi de Bohême. La mort du pape Urbain IV retarda la chose mais déjà son successeur Clément IV canonisa Hedwige le 26 mars 1267, à Viterbe, en fixant sa fête patronale au 15 octobre. L'ouverture de la tombe et l'élévation des reliques eurent lieu le 17 août 1267, suivies le 25 août 1269 par la translation solennelle dans une nouvelle chapelle gothique, fondée par un petit-fils d'Hedwige, Ladislas, archevêque de Salzbourg et administrateur de l'évêché de Wroclaw. A la demande du roi de Pologne, Jean Sobieski, le pape Innocent XI étendit en 1680 le culte d'Hedwige à toute l'Eglise catholique. C'est de cette époque-là que date le sarcophage avec la statue d'Hedwige en albâtre, commandé par l’abbesse Christine Pawlowska de Wierzbno. Au cours des temps, la fête liturgique fut célébrée à des jours différents du 14 au 17 octobre. [1] Deux frères de sainte Hedwige furent évêques, une de ses sœurs fut abbesse, une autre fut reine de Hongrie et mère de sainte Elisabeth, une troisième, Agnès, fut reine de France et femme de Philippe II Auguste. [2] Henri I° le Barbu né vers 1168, succéda à son père, Boleslas le Long, en 1202, et mourut en 1238. Il favorisa la culture germanique et les influences allemandes ; après 1230, il commanda en Pologne et à Cracovie. [3] Boleslas, Agnès, Sophie et Ladislas moururent en bas âge. [4] Tous moururent avant elle, à l’exception de Gertrude. Née en 1200, elle fut fiancée à Othon de Wittelsbach, palatin du Rhin (1208). Après que son fiancé fut tué (5 mars 1209), elle refusa d’autres fiançailles et entra à Trzebnica dont elle devint abbesse (1229). Elle mourut en 1268. [5] Bibliothèque de l'Université de Wroclaw. [6] Bibliothèque Pierpont-Morgan à New York : livre de prières orné de 150 miniatures, contenant aussi le calendrier et des notices nécrologiques de la dynastie des Piast, des Przemyslidzi et des Andechs. [7] Henri le Pieux, né en 1191, fut duc de Silésie et de Pologne. A l’emplacement de la bataille, sainte Hedwige fonda la prévôté bénédictine de Wahlstatt. Dédicace de la basilique du Mont Saint-Michel Dès les premières années du huitième siècle, Dieu accorda à notre pays un nouveau témoignage de sa prédilection. Il daigna nous donner pour protecteur et pour patron, saint Michel, le glorieux archange, qui, à la tête des anges fidèles, a chassé du Ciel Lucifer et ses mauvais anges. Saint Aubert était évêque d'Avranches lorsque, vers 708, l'Archange Saint Michel lui apparut, un 16 octobre, pour lui donner de bâtir sur le Mont tombe une église en son honneur. Ce rocher escarpé s'élevait, aride et solitaire, dans une baie formée par la réunion des côtes de la Normandie et de la Bretagne. Le Prince de la Milice Céleste dit à l'évêque : Je suis Michel, l'archange qui assiste en la présence de Dieu ; je suis résolu d'habiter dans ce pays, de le prendre sous ma protection et d'en avoir soi. Saint Aubert, voulant s'assurer de la vérité de cette vision, n'obéit pas aussitôt ; l’archange saint Michel se montra une seconde fois à l’évêque, et bien qu’il se fît plus sévère et plus pressant, il n’eut pas davantage de succès ; à la troisième apparition, après avoir fait de nouveau reproches et réitéré les ordres du ciel, l'archange appuya fortement le doigt sur le front de saint Aubert et y laissa une empreinte qui se voit encore sur le crâne du saint conservé dans l'église Saint-Gervais d'Avranches. Saint Aubert connaissait désormais avec assurance la volonté du Seigneur ; il se rendit donc sur le rocher que l'archange lui avait indiqué où des signes célestes marquèrent le lieu choisi pour la construction de l'église. Une source jaillit pour fournir l'eau qui manquait à cette solitude aride. Ce rocher, que les flots de l'océan séparent de la terre ferme, porta, depuis la dédicace de l'église, le nom de Mont Saint-Michel. A dater de ce jour mémorable, les pèlerins accoururent de toutes parts et obtinrent en ce lieu de nombreuses guérisons. Charlemagne y vint l'année de son couronnement pour garder le royaume sous la protection du puissant archange. Les Bénédictins y installèrent l'abbaye dite de Saint-Michel-du-Péril-de-la-Mer. Deux fois par jour, à la marée basse, la mer se retire pour permettre aux fidèles de venir de la côte sans le secours des bateaux. L'église, le cloître, la salle des Chevaliers, le réfectoire des Moines, l'escalier de cent quatre-vingts marches qui conduit jusqu'au sommet du rocher, excitent l'enthousiasme de tous les pèlerins qui ne peuvent se lasser d'admirer les merveilles de l'architecture chrétienne réunies sur cet îlot. Si, d'un côté, les impies de notre temps ont osé mettre en honneur le prince des ténèbres, dont ils se sont faits les fils et les imitateurs, les fidèles se sont, de leur côté, attachés à relever la vénération et la confiance que l'Eglise Catholique a toujours placées en l'Archange saint Michel, le premier vainqueur de l'esprit maudit (Pie IX - 1868 ). Anniversaire de l’élection de Jean-Paul II au siège de Pierre
O Marie, Mère de Miséricorde, Jean-Paul II
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