9 septembre

Saint Corbinien


Biographie

Né à Châtres (Arpajon)1, fils du franc Valdéchise et de Corbinia qui était peut-être celte, il reçut au baptême le nom de son père, mais élevé par sa mère devenue veuve, il se fit appeler de son nom. Il vécut pendant une quinzaine d'années en reclus, dans une cellule qu'il avait construit à côté d'une église consacrée à saint Germain d'Auxerre (Saint-Germain-lès-Arpajon) où il formait des clercs pour le service pastoral.

Lors d'un pélerinage à Rome, il fut remarqué par Grégoire II (715 + 731) qui lui conféra la consécration épiscopale et l'envoya évangéliser les Gaules puis la Bavière où, aidé par le duc Grimoald de Freising, il devint le premier évêque de ce qui sera plus tard une partie du diocèse de Munich, encore que le premier évêque proprement résidentiel ne fut que son successeur, Erimbert, installé et sacré par saint Boniface en 739.

On suppose qu'il mourut dans son diocèse le 8 ou le 9 septembre 725 : au matin, il prit un bain, se fit refaire la tonsure et, après avoir célébré la messe, fut reconduit chez lui où, après avoir bu un peu de vin et baisé le crucifix, il mourut paisiblement. Il avait demandé qu'on l'enterra sur le Zeno-Berg, près Meran où sa dépouille resta jusqu'à ce qu'un de ses successeurs, l'évêque Arbeo, qui fut aussi son biographe, le fit transférer dans la crypte de la cathédrale Sainte-Marie de Freising (20 novembre 768).

En 1711, le curé de la paroisse Saint-Germain de Châtres (Saint-Germain-lès-Arpajon) demanda au chapitre de Freising des reliques de saint Corbinien et il reçut une vertèbre, une côte entière et un fragment de côte qui furent mis dans une châsse de bois doré, exposée dans le mur, derrière le maître-autel ; le cardinal de Noailles permit l'établissement d'une confrérie ; les curés de Saint-Germain furent nommés chanoines honoraires de la cathédrale de Freising dont ils portaient l'habit.



1 Le bourg et le prieuré d'Arpajon ne portent ce nom que depuis l'achat de la terre et de la seigneurie de Châtres par Louis II marquis d'Arpajon, en 1720 ; le prieuré Saint-Clément dépendait de l'abbaye Saint-Maur-des Fossés.