13 juillet

Saint Henri,
Empereur romain-germanique

Biographie

Né en 973, au moment où disparaissait son oncle, Othon le Grand, fondateur du Saint Empire Romain-Germanique, Henri était l’aîné des quatre enfants du duc de Bavière, Henri le Querelleur, devenu, sur le tard, Henri le Pacifique. Sa mère, Gisèle, sage et pieuse, qui l’avait formé à la vertu et à la prière dès sa prime enfance, le confia d’abord aux chanoines réguliers d’Hildesheim (Saxe), puis à saint Wolfgang, bénédictin évangélisateur de la Hongrie, alors évêque de Ratisbonne (mort le 31 octobre 994).

Lorsque son père mourut (28 août 995), Henri fut élu par la noblesse duc de Bavière et confirmé par le Roi. Dès 996, il accompagne Othon III en Italie pour secourir le Pape contre les Romains révoltés. Un peu plus tard, il épouse la vertueuse Cunégonde de Luxembourg. A la mort d’Othon III (23 janvier 1002), les ducs de Saxe et de Lorraine s’effacent devant la candidature d’Henri qui est élu par la diète de Werla, contre le duc Hermann de Souabe. Hermann gardant la rive gauche du Rhin, Henri renonce à se faire couronner à Aix-la-Chapelle et reçoit l’onction à Mayence. D’abord occupé à soumettre ses vassaux allemands, il doit aller pacifier l’Italie dont il reçoit la couronne, à Pavie, puis mâter les révoltes de Flandre et de Frise et, enfin, tenter de repousser le duc Boleslaw de Pologne.

Après avoir conforté la position du pape Benoît VIII, il en reçoit la couronne impériale, à Saint-Pierre de Rome (14 février 1014) et s’efforce vainement d’établir sa souveraineté sur le couloir rhodanien. A la demande de Benoît VIII, il descend au sud de l’Italie, menacé par les Byzantins : il entre à Bénévent (1002), prend Capoue, délivre le Mont-Cassin et regagne l’Allemagne en passant par Rome.

Tombé malade au début de 1024, il va cependant faire ses pâques à Magdebourg, reste à Goslar d’avril à juin où il prend la route de l’Ouest, mais il meurt au château de Grona. Il est enterré à la cathédrale de Bamberg.

Saint Henri, canonisé par Eugène III, fut, toute sa vie, zélé pour la réforme de l’Eglise pour quoi il préside de nombreux synodes en faveur de la stricte application de discipline canonique et de la condamnation des contrevenants, quel que soit leur rang ; il veilla scrupuleusement à nommer des évêques dignes de leurs fonctions et favorisa les monastères. La sainteté de sa vie est attestée par tous et l’on sait qu’il observa la chasteté conjugale. Cunégonde fut canonisée par Innocent III.