2ème dimanche de Pâques - Année C

Première lecture

Lecture du livre des Actes des Apôtres (V 12-16)[1]

A Jérusalem, par les mains des Apôtres, beaucoup de signes et de prodiges se réalisaient dans le peuple. Tous les croyants, d'un seul cœur, se tenaient sous la colonnade de Salomon. Personne d'autre n'osait se joindre à eux ; cependant, tout le peuple faisait leur éloge, et des hommes et des femmes de plus en plus nombreux adhéraient au Seigneur par la foi. On allait jusqu'à sortir les malades sur les places, en les mettant sur des lits et des brancards : ainsi, quand Pierre passerait, il toucherait l'un ou l'autre de son ombre. Et même, une foule venue des villages voisins de Jérusalem amenait des gens malades ou tourmentés par des esprits mauvais. Et tous, ils étaient guéris.


Textes liturgiques © AELF, Paris


[1] Saint Luc place ici et là, dans les Actes des Apôtres, des « sommaires », c'est-à-dire de petits résumés sur la vie de l’Eglise primitive. Trois de ces « sommaires » sont particulièrement développés (II 42-47 ; IV 32-35 ; V 12-16). Tableaux idylliques de la vie communautaire des premiers chrétiens, ils ont exercé une influence considérable au long de l’histoire de l'Eglise. Ce serait cependant se faire illusion que de penser que tout était parfait et merveilleux dans les relations entre les premiers chrétiens, l'épisode d'Ananie et Saphire suffit pour le démentir « l'unanimité » des chrétiens est plutôt présentée comme un bien à atteindre. Ce « sommaire » est centré sur les miracles des apôtres. Saint Luc l'a retenu pour démontrer que l'Eglise est la présence salvifique du Ressuscité. Les apôtres opèrent les mêmes miracles que Jésus ou, ce qui est plus juste, Jésus continue ses gestes sauveurs par les apôtres. La libération du mal (symbolisé par les maladies et les possessions) par les apôtres est bien la preuve que Jésus le Ressuscité prolonge son action dans et par l'Eglise.